Déroulement d'une consultation
d'ostéopathie à l'Hôtel-Dieu de Paris
chez J.Y Maigne

Interrogatoire

Temps successifs
Le premier: élimination de la partie organique de la pathologie (les red flags)

Savoir depuis quand, comment, pourquoi le patient souffre : explorer les cas où douleur nocturne, perte de poids fatigue ou fièvre dominent le tableau ainsi que toute la partie inflammatoire.

Le deuxième temps: les trois cercles de la douleur

Savoir s'il s'agit d'une douleur du premier cercle de la douleur: douleur mécanique et fonctionnelle du joint vertébral, ou douleur musculaire ou teno-périostée que nous traiterons par manipulations et injections locales en 2 à 3 séances ou s'il s'agit d'une douleur du second cercle de la douleur (fibromialgie, dépression masquée) qui est plus un trouble neutogène dans la moelle épinière, et qui ne nécessite pas un traitement local mais un traitement neurologique (laroxyl, rivotril) et un traitement de terrain (acup, omega3, magnésium, lithium) ou s'il s'agit d'une douleur du troisième cercle: douleur d'origine psycho-sociale (conflit avec caisse avec employeur, bénéfice secondaire dans le couple etc.)

Le troisième: le choix du traitement (et l'information du patient)

Explication au patient et recherche du traitement le plus judicieux et contrat tacite avec le patient.

Examen clinique

Ce n'est qu'après cet interrogatoire assez long que commence l'examen clinique:

  • Sujet en sous-vêtements, il doit montrer du doigt la région douloureuse et les irradiations et définir le caractère de la douleur. Il est ensuite examiné de dos (inspection).

  • On lui demande de réaliser des mouvements actifs et passifs et contre résistance (examen programme orthopédique classique).

  • Allongé, on réalise le pincer-rouler comparatif sur sa peau, principaux de la région et la recherche des douleurs ténoperiostées locales.

  • On passe à l'examen segmentaire avec appui sur épineuses axial, appui latéral et frottement sur les massifs art postérieurs et finalement frottement avec une clef sur le ligament inter-épineux.

  • On réfléchira au traitement en respectant la loi de la non-douleur et du mouvement contraire, et non la restriction de mobilité.

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